Depuis plus de 20 ans, le club de triathlon de La Ferté Bernard organise plusieurs courses le 3e dimanche du mois d'août. J'ai intégré depuis une dizaine d'années cette course dans mon programme annuel. Elle est très bien organisée, avec de nombreux bénévoles, sur un site propice au triathlon (espace de baignade, base de loisirs) et le niveau est globalement élevé.
Cette année, je suis accompagné par David et nous nous alignons sur le sprint du dimanche matin. Ce sera le troisième triathlon de David, l’occasion pour lui de s’évaluer et de voir les progrès accomplis cette année.
Cette course réunit des concurrents de clubs locaux (Le Mans, Angers, Chartres…) qui se disputent les titres départementaux et régionaux mais également quelques triathlètes de la région parisienne (Poissy, Versailles…) et de nombreux para-triathlètes car le site est aménagé pour eux (possibilité de rouler sur le vélodrome). Le CTN, Philippe Fattori est d’ailleurs présent pour jauger l’état de forme de ses athlètes un an avant les JO.
Ce triathlon est plutôt classique et rappelle les épreuves des années 90 avec une natation en paquet sans sortie à l'australienne, un vélo en une seule boucle et sur un parcours mixte et exigeant, et une course à pied sélective. La température de l'eau s’élève à 25°, la combinaison et donc interdite ; ce qui risque de se reproduire souvent dans les années à venir…
Le départ est donné dans l'eau au milieu du lac et en ligne. Il faut donc se placer par rapport aux différentes bouées. Je choisis la corde et David se place plutôt au milieu. À ce jeu, c'est lui qui aura raison car j'ai pris quelques coups et même si j'ai gagné quelques mètres, j'ai perdu du temps car je me suis retrouvé entre 2 paquets. David peut placer sa nage et sort juste devant moi ; je le rejoins au parc à vélo. La boucle de 20 km est exigeante et il est difficile de claquer un bon chrono ; 3 côtes sont au programme ainsi que des relances dans les 3 communes traversées.
Dans ces conditions, le problème du drafting ne se pose pas car les écarts se creusent de manière importante. Il faut relancer en permanence, ce qui épuise assez vite. À l'arrivée du vélo où nous avons laissé quelques plumes, il faut partir sur 2 tours de course à pied autour du lac sous une chaleur étouffante. Sur un tel format, le cardio monte haut et avec la chaleur il faut gérer « comme on peut ». Après une CAP épuisante, nous arrivons enfin et c’est la bonne surprise, aux 57e et 76e place.
Le bilan est bon et les objectifs atteints (je gagne 4 places au scratch par rapport à l’an dernier et David fait un podium en M3 !).
Une telle course peut permettre de gagner en expérience et de travailler sur l'aspect matériel et technique sans entamer son week-end (aller-retour course et trajet en 5 heures) ; j'encourage vivement les nouveaux adhérents du club à s'inscrire sur ce type de course.
Stéphane
